Heureusement, ce jour-là, lors de ma visite au cirque, par de danger d'incendie : il pleuvait.
Et malheureusement, le blanc calcaire, si lumineux sur fond de ciel bleu, était du genre 'nuances de gris' en ton sur ton.
Sur cette dernière photo, on peut constater que des efforts sont faits pour limiter l'envahissement du site par la végétation... sans doute un travail de Sisyphe.
Le village de Mourèze, à l'abri de son rempart dolomitique.
Hélas, le cirque est actuellement envahi par une végétation revancharde qui avait été pendant des siècles contenue par le pâturage et l'exploitation du charbon de bois. Au début du siècle, le cirque était pratiquement désertique ; le 1er arbre n'y a été signalé qu'en 1932...
A présent, pins parasols, chênes verts, bruyères, genêts épineux, arbousiers envahissent l'espace à qui mieux-mieux. Cette pression végétale menace gravement l'aspect et l'accès du site, masquant les plus belles figures dolomitiques et menaçant les visiteurs perdus dans ce dédale d'un constant danger d'incendie.
Un accord mets-vins orthodoxe aurait certainement préféré l'inverse, surtout en cette région viticole...
Nous sommes toujours dans l'Hérault, tout près du lac du Salagou. Un autre grand site naturel y attire des milliers de touristes : le cirque de Mourèze.
Cet immense amphithéâtre de pierre aux paysages ruiniformes creusés par l'érosion karstique dans les calcaires dolomitiques du Jurassique (160 Ma) est un gigantesque lapiaz. Il abrite un labyrinthe de rochers aux formes plus ou moins suggestives baptisés le Sphinx, le Gardien, l'Oracle, l'Ours, le Chameau, le Crâne... et même le Zizi...
Une saine occupation de découverte pour les randonneurs.
D'habitude, les grenouilles portent une robe assez homochromique leur permettant de se fondre dans leur milieu. Comme la rainette verte sur un roseau ou la grenouille de même couleur, sur un nénuphar.
Au Salagou, problème... la grenouille est toujours de couleur verte, mais sur fond lie de vin, ça fait tache !
Je crois qu'il s'agit ici d'une espèce particulière, la grenouille de Perez...
Exploration, sous quelques gouttes d'orage, de l'oued du Ronel qui débouche dans le lac du Salagou au pied du village de Celles. Une centaine de mètres de longueur, une dizaine de profondeur et quelques pieds de largeur... Pendant quelques minutes, se croire Indiana Jones...
Les murs des maisons en ruines du village de Celles sont un merveilleux modèle pour montrer la variété géologique de la région : ocre des grès, rouge des ruffes, noir du basalte et blanc des calcaires.
Village de Celles. Désormais abandonné, il devait disparaître sous les flots lors de la mise en eau du barrage du Salagou... et miracle, il a surnagé !
Dans les ruines, un vieil agave marqué par les aléas de la vie.
Les marais de la région, au temps du Permien, s'asséchaient régulièrement. Leurs fonds vaseux ou argileux étaient exposés à la pluie, au soleil, et étaient parcourus par d'étranges reptiles mammaliens en balade.
Tout cela a été fossilisé en un mille-feuilles paradisiaque pour les paléontologues.
Fentes de dessiccation bicolores.
Ripple-marks, La Lieude.
Pistes de Thérapsidés, site de découverte géologique de La Lieude.
Petites vadrouilles nature mais néanmoins photographiques qui me permettront, au fil des jours et des images, de vous
raconter quelques "histoires naturelles".
