Les tempêtes à répétitions qui nous ont secoués ces temps derniers, ont bien remanié nos plages. Certaines ont été complètement dégraissées, plus de sable mais des rochers, galets ou tourbières qui réapparaissent. Dans d'autres endroits, par contre, les sable ont été redéposés, ensevelissant le paysage auquel nous étions habitués.
Quand je vois qu'un secteur qui grouillait de vie ressemble maintenant au Ténéré, je me demande avec angoisse que sont devenues les algues, ascidies, moules et berniques qui le peuplaient... Ont-ils eu le temps de fuir ?
C'est fou comme le spectacle des vagues de tempête s'écrasant sur la côte attire les curieux.
Méprisant les rafales déstabilisantes, testant l'étanchéité de leur portable aux embruns, ils bravent les éléments pour rapporter Ze photo de la plus grosse vague... au risque de repartir en mer avec elle.
Car s'il y a de grosses vagues franches et prévisibles, aimées des surfeurs, il en est d'autres, particulièrement vicieuses qui mine de rien, pas plus hautes que ça et venues on ne sait d'où, qui telles des mini tsunamis, montent, montent, montent sans s'arrêter ni déferler... piégeant les photographes les plus prudents et attentifs.*
2016 souffrira-t-elle de la sécheresse en mai-juin, qui le sait ?
En tout cas, ce début d'année est particulièrement humide... Sur Huelgoat, en janvier, il a plu tous les jours (d'accord, parfois, c'était la nuit... mais il n'y a pas eu 24h d'affilée sans précipitations). Du coup, les pluviomètres débordent. 316 mm pour ce mois de janvier.
Un record pour mes tablettes.
Et le mois de février a commencé très fort : 110 mm en 10 jours et de beaux coups de vent.
Mais regarder tomber la pluie, c'est beau, et ça calme....
J'aime bien fréquenter, à marée basse, la plage du Moulin de la Rive près de Loquirec. Non pas pour pêcher les lançons ou les coques, mais pour voir si les vagues, dans leur retrait inexorable, n'auraient pas laissé, sur le sable quelques merveilleuses figures.
Il faut dire que le sable de cette plage est très chargé en minéraux lourds (ici, je crois qu'il s'agit d'ilménite) et les vagues, en se retirant les remanient et redéposent en œuvres aléatoires que je trouvent - pratiquement toujours - géniales !
Des esprits mal intentionnés diraient plutôt japoniaiserie... mais que voulez-vous, on ne se refait pas. Quand on aime...
Les vieux pins de la pointe de Penn ar Lann à Carantec et la baie de Morlaix... Voici une vue d'artiste qu' Henri Rivière (un de mes maîtres) n'aurait pas dédaignée !
Petites vadrouilles nature mais néanmoins photographiques qui me permettront, au fil des jours et des images, de vous
raconter quelques "histoires naturelles".