Ce qui est déroutant, c'est de voir que les arbres des bords du Blavet qui n'avaient pas été coupés lors de la mise en eau du barrage dans les années 1930, sont toujours debout... pratiquement intacts des racines au plus petit rameau. Comme pétrifiés...
Aulnes fossiles sur les rives du Blavet, près de l'écluse de Kergoff.
On redécouvre, sortis de la noyade, la vallée et l'ancien cours du Blavet, le canal de Nantes à Brest (et les 17 écluses que la mise en eau du barrage avait fait disparaître), les ardoisières de Caurel... Toute une ancienne civilisation ressurgie un moment du passé. Séquence émotion...
Le site de Trégnanton est l'endroit le plus spectaculaire de la vallée.
Si vous avez suivi l'actualité centre-bretonne de cet été, vous n'avez pu échapper aux reportages sur la vidange du lac de Guerlédan pour travaux sur le barrage du même nom. C'était THE évènement estival. D'après la presse, près d' un million et demi de visiteurs ont parcouru les rives ou le fond du lac lors les 6 mois d'assec. Fallait en profiter, ça n'arrive que tous les 30 ans...
Je n'ai, hélas, pas eu le loisir d'y aller faire mon curieux au début de l'assèchement, en mai, au moment où le fond du lac se présentait comme un désert d'apocalypse, je n'ai réagi qu'en septembre ... La végétation y avait déjà repris ses droits.
Dommage. Mais, bon, il y avait quand même matière à photos. D'où cette petite série à suivre sur ces paysages particuliers.
S'il est de notoriété publique (et elle ne s'en cache pas) que la couleuvre à collier est le prédateur naturel de la grenouille verte (en plus du héron de La Fontaine et des gastronomes traditionalistes), il faut d'abord qu'elle atteigne la masse critique pour pouvoir avaler le coassant amphibien... qui est parfois bien plus gros qu'elle !
Donc attention à pas avoir les yeux plus gros que le ventre au risque de terminer dans l'estomac de sa proie.
Inutile de préciser que le passage de cette jeune couleuvre parmi un groupe de grenouilles bavardes, n'a suscité aucun émoi de leur part ! Aucune réaction, mis à part ce qu'il m'a semblé être des ricanements méprisants...
En balade en montagne, le long des sentiers pas toujours bien balisés, il est toujours appréciable et souvent bien utile de trouver des cairns pour ne pas s'égarer. Merci aux randonneurs précédents qui ont pris un moment pour aider leur prochain en déposant une pierre au bord de leur chemin.
Mais ce cairn-ci, mazette ! Il ne lui manque que le feu de bois au sommet pour être appelé phare !
Comme ce vieux peuplier oublié sur les terres à blé de Cerdagne.
La Cerdagne, haute vallée ou plutôt plaine (plus de 1000m d'altitude) 'meitat de França, meitat d'Espanya' vraiment magnifique ( mis à part les aménagements des stations de ski...) où il est toujours surprenant de trouver une agriculture céréalière au lieu des alpages habituels...
Cerdagne, côté Espagne et Andorre.
Cerdagne, côté Conflent.
Mosaïque agricole en Cerdagne. Au fond, la Cambre d'Aze.
C'est vrai qu'il en a fallu de la puissance pour ériger les Pyrénées ! La collision des plaques hispanique et européenne ont fait remonter à la surface des roches très anciennes qui avaient été elles-mêmes bien compressées et triturées lors de l’orogenèse hercynienne, tels ces gneiss œillés.
Le plus surprenant dans l'histoire, c'est que la sinuosité des microplissements de cette roche présente à peu près le même profil que la chaîne de montagnes qu'elle constitue.
Si on se confère à la théorie des signatures (rappelez-vous d'un de mes anciens articles sur 'similia similibus curantur' : le semblables soignent les semblables), ce champignon vulgairement appelé la fausse morille (Gyromitra esculenta), avec sa tête de lobe cérébral, devrait être excellent pour le fonctionnement de notre cerveau. Eh bien non ! Encore tout faux ! En consommer sans une longue cuisson entraîne de graves troubles neurologiques...
Pauvre aconit, il a l'air de mal supporter le soleil de midi...
Le plus étonnant et contradictoire, c'est que cette plante, bien que terriblement toxique (elle porte le doux surnom de Tue-loup !), est utilisée en homéopathie justement contre la fièvre et les coups de chaleur !
Petites vadrouilles nature mais néanmoins photographiques qui me permettront, au fil des jours et des images, de vous
raconter quelques "histoires naturelles".