Si la plupart des ruines retournent rapidement à la nature (surtout si on les aide un peu, voir ce qui se passe actuellement à Palmyre...), parfois, c'est la nature elle-même qui ressemblent à des ruines de cités dévastées.
Comme au site des Orgues d'Ille-sur-Têt.
On peut y faire une petite balade si vous voulez, avant qu'elles ne redeviennent du sable et des graviers. Car elles s'érodent vite, les coquines !
Vous me direz que l'état de ruines est moins précaire, donc plus durable que l'état neuf.
C'est vrai.
Mais faut dire qu'à l'époque, ils construisaient solide, les gars ! Ils pensaient au futur !
De quoi donner des idées aux nostalgiques des grands siècles, comme Adolf Hitler qui avait demandé à son architecte Albert Speer de lui construire des bâtiments qui devraient faire de superbes ruines dans mille ans !
Et c'est même une végétation, traitée d'invasive par nous les hommes, qui fait partie des premières vagues d'assaut pour faire disparaître les traces de nos industries.
Comme ces vertes Ailantes ( ou Vernis du Japon !) devant le front de taille de schistes ferrugineux.
C'est vrai que les ruines fascinent les gens. Il n'y a qu'à voir actuellement le succès touristique de la mise à sec du lac de Guerlédan (Bretagne). Des grappes de curieux viennent s'entasser sur les restes ruiniformes des anciennes maisons éclusières du canal de Nantes à Brest ennoyées lors de la création du barrage... Sentiment d'angoisse métaphysique sur la finitude humaine, sans doute...
Mais trêve de philosophie, ici, nous sommes toujours dans les anciennes mines de fer du Canigou. Même si c'est aussi émouvant.
Four irradiant (anciennes mines de fer de Taurinya)
Petites vadrouilles nature mais néanmoins photographiques qui me permettront, au fil des jours et des images, de vous
raconter quelques "histoires naturelles".